Oubliez Hong-Kong et Singapour : Voici l’oasis crypto de l’Asie

Pendant des années, la bataille pour le titre de “capitale asiatique de la crypto” se jouait entre Hong Kong et Singapour. Les deux métropoles, anglophones et bâties sur un modèle juridique inspiré de la common law, semblaient indétrônables. Mais à la surprise générale, un troisième acteur refait surface. Longtemps considéré comme trop strict et sur-réglementé, ce pays s’impose aujourd’hui comme le marché le plus crédible et le plus institutionnellement solide d’Asie.
Du chaos au cadre : l’avantage japonais
“Le Japon a fait le sale boulot il y a longtemps.” Cette phrase, répétée par plusieurs dirigeants lors du Token2049 à Singapour , résume la clé du succès nippon. Le fruit de dix années de maturation réglementaire, d’une approche prudente, mais visionnaire. Et désormais, les acteurs majeurs du Web3 regardent vers Tokyo avec un mélange d’admiration et d’envie.
Après les scandales Mt. Gox (2014) et Coincheck (2018), le Japon a imposé des règles draconiennes. Licences obligatoires, gestion stricte des fonds clients, et conservation onshore des actifs numériques. Une politique impopulaire à l’époque et que beaucoup ont même assimilé à la fin de l’innovation. Mais le dénouement de l’histoire est une masterclass de stratégie.
Hong Kong, Singapour, Japon : l’histoire d’un marathon

En fait, pendant que Singapour ouvrait largement ses portes, le Japon bâtissait une infrastructure réglementée, stable et prédictible. Le genre de cadre qui rebute les particuliers qui ont toujours une certaine aversion du regard indiscret des autorités. Mais un dispositif indispensable à l’encadrement de tout afflux massif de capitaux.
Aujourd’hui, le contraste est saisissant. À Tokyo, les entreprises bénéficient d’un cadre prévisible et clair. Pendant ce temps à Singapour, les récentes crises (FTX, 3AC) ont forcé les régulateurs à resserrer la vis , multipliant audits, coûts de conformité et restrictions.
L’étude des comportements humains révèle qu’un assouplissement de règle est toujours mieux accueilli que le durcissement. En fin de compte, c’est le Japon, symbole de stabilité, qui attire désormais les capitaux à long terme. Singapour en revanche, se débat avec une réputation d’instabilité réglementaire.
Staking, ETF et rendement : la renaissance du marché japonais
Le Japon ne se contente plus d’être prudent. Il ouvre la voie à l’innovation institutionnelle. En 2025, les autorités ont autorisé entre autres :
- Le staking institutionnel pour les grandes entreprises ;
- La création de fonds crypto adossés à des ETF ;
- Et une clarification sur les produits de rendement réglementés.
C’est un virage stratégique qui prend un tout autre sens dans le contexte monétaire actuel du pays. En effet, la Banque du Japon vient tout juste de sortir de la politique des taux négatifs. Le rendement local reste donc insignifiant.
Par conséquent, un staking à 3 % sur Ethereum représente une opportunité 30 fois supérieure aux obligations souveraines japonaises. D’ailleurs, il n’est pas exclure que les particuliers puisse également se positionner sur des solutions similaires en investissant le marché. Le cas échéant, des jetons comme $BEST se révèleraient particulièrement pertinent dans cet intérêt retrouvé pour la crypto.
Les crypto-actifs représentent un investissement risqué.
Le contraste avec Singapour et Hong Kong
Singapour a longtemps incarné le modèle “open first, regulate later”. Une politique dont les failles se sont tragiquement révélées avec le scandale FTX . Depuis lors, la Monetary Authority of Singapore a fait le choix d’une réglementation plus stricte.
De son côté, Hong Kong s’est à nouveau ouvert à la crypto en 2023. Cependant, son lien étroit avec Pékin ainsi que les tensions géopolitiques actuelles entravent sérieusement les mouvements de capitaux occidentaux.
Or le Japon en ce qui le concerne, peut aujourd’hui garantir la stabilité sans les contraintes politiques. Les entreprises savent à quoi s’en tenir. Les investisseurs institutionnels apprécient ce cadre clair et prévisible, où les garde-fous sont en place depuis longtemps.
Japon : la bête devenue belle
Ironie du sort, le pays que beaucoup jugeaient “trop rigide” est devenu le plus fiable. Ses règles, autrefois vues comme un frein, sont aujourd’hui sa plus grande force.
Avec une réglementation claire, une économie en plein redressement et une ouverture progressive vers les produits institutionnels, le Japon s’impose comme la véritable oasis crypto d’Asie.
Pour Hong Kong et Singapour, la bataille n’est pas terminée. Mais Tokyo vient de prouver qu’en matière de crypto, la patience et la discipline paient toujours.
Les informations présentées dans cet article ne constituent en aucun cas un conseil en investissement. Elles sont fournies à des fins exclusivement informatives. Le marché des crypto-actifs demeure hautement volatil et comporte des risques significatifs de pertes. Il est recommandé aux lecteurs de n’investir que les montants qu’ils peuvent se permettre de perdre, et de procéder à leurs propres recherches avant toute prise de position sur les marchés.
Pour aller plus loin sur le sujet :
- XRP à 3 $ : le rôle stratégique du Japon dans son avenir haussier
- FTX connaîtra une série Netflix : quel impact sur le marché
- Le Japon lance son premier stablecoin adossé au yen dès l’automne 2025
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