Les marchés évaluent la hausse de l'inflation alors que les chances de baisse des taux de la Fed restent élevées
- L'inflation sous-jacente PCE aux États-Unis a augmenté à 2,9 % en glissement annuel en juillet 2025, atteignant son plus haut niveau depuis novembre 2023, avec une hausse mensuelle de 0,3 % conforme aux attentes. - Les marchés ont réagi avec prudence : le S&P 500 a reculé de 1 % alors que les actions technologiques ont baissé, tandis que le Nasdaq 100 a chuté de 1,3 % en raison des inquiétudes concernant la demande en IA. - Les probabilités de baisse des taux par la Fed restent élevées à 85,2 % pour septembre, soutenues par un discours accommodant et des attentes d’un marché du travail stable. - Les dépenses personnelles ont augmenté de 0,8 % en juillet, montrant la résilience des consommateurs malgré l’inflation, ce qui renforce la probabilité d’un assouplissement de la politique monétaire.
L’indice des prix des dépenses de consommation personnelle (PCE) de base des États-Unis, l’indicateur d’inflation privilégié par la Réserve fédérale, a augmenté à 2,9 % en glissement annuel en juillet 2025, contre 2,8 % en juin, atteignant ainsi son niveau le plus élevé depuis novembre 2023 [3]. La hausse mensuelle s’est établie à 0,3 %, égalant l’augmentation du mois précédent [3]. Ces données sont conformes aux attentes du marché et signalent une légère hausse des pressions inflationnistes, sans toutefois constituer un écart significatif par rapport à la trajectoire actuelle de la politique de la Réserve fédérale.
Les marchés ont réagi avec prudence à ces données, les actions affichant des performances mitigées. Le S&P 500, qui avait précédemment atteint des sommets historiques, a reculé de près de 1 % vendredi, les valeurs technologiques—en particulier celles des grandes capitalisations—ayant connu un repli après un fort rebond suite à la baisse du marché en avril. Parallèlement, le Nasdaq 100 a chuté de 1,3 %, des géants technologiques comme Nvidia et Marvell Technology enregistrant des pertes notables dans un contexte d’inquiétudes concernant le ralentissement de la demande en IA et des prévisions inférieures aux attentes [3]. Malgré cette volatilité à court terme, le S&P 500 reste en voie d’enregistrer son quatrième gain mensuel consécutif, la plus longue série depuis septembre 2024 [3].
Les données sur l’inflation n’ont pas sensiblement modifié les anticipations d’une baisse des taux de la Réserve fédérale en septembre. Selon le CME FedWatch Tool, la probabilité d’une réduction de 25 points de base lors de la réunion de septembre s’élève à 85,2 %, avec une probabilité de deux baisses de 25 points de base à 83,7 % [1]. Le fait que l’indice PCE de base soit conforme aux prévisions est perçu comme favorable à une baisse en septembre, à condition que le prochain rapport sur l’emploi non agricole n’indique pas un marché du travail plus solide. Des analystes, dont Bret Kenwell de eToro et Jennifer Timmerman du Wells Fargo Investment Institute, estiment qu’une baisse des taux en septembre reste probable compte tenu du ton accommodant récent de la Fed et des conditions économiques actuelles [3].
Les données sur les dépenses de consommation personnelle pour juillet ont montré une hausse de 0,8 %, soit le plus important gain sur quatre mois, indiquant la résilience continue de la demande des consommateurs américains malgré les préoccupations persistantes concernant l’inflation [3]. Cela soutient le récit plus large d’une économie qui ralentit mais ne s’effondre pas, les décideurs devant trouver un équilibre entre la nécessité de freiner l’inflation et les risques d’une politique monétaire trop restrictive. Gina Bolvin du Bolvin Wealth Management Group a noté que, bien que des facteurs saisonniers puissent accentuer la volatilité du marché, les fondamentaux sous-jacents restent suffisamment solides pour soutenir une baisse des taux en septembre [3].
Les devises des marchés émergents ont également réagi à ces données, plusieurs monnaies asiatiques et européennes rebondissant après deux jours de baisse. Le dollar américain a peu évolué, conservant une position neutre alors que les traders attendaient de nouvelles indications sur l’orientation de la politique de la Fed. Le rendement des bons du Trésor à 10 ans a légèrement augmenté à 4,23 %, tandis que celui à 2 ans a reculé, reflétant les attentes du marché d’une baisse des taux à court terme [3].
Avec les données du PCE de base désormais connues et la publication imminente du rapport sur l’emploi non agricole, la prochaine décision de la Fed reste très attendue. Si le marché du travail continue de montrer des signes de faiblesse et que l’inflation reste dans la fourchette prévue, la banque centrale devrait procéder à une baisse de 25 points de base en septembre, réaffirmant ainsi son engagement à soutenir la stabilité économique dans un contexte macroéconomique en évolution [3].
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