Les quasis millionnaires de Bitcoin : leurs histoires de fortunes perdues
La communauté crypto est en liesse cette alors que Bitcoin (BTC) a atteint un nouveau sommet historique de plus de 118 000 dollars le matin du vendredi 11 juillet. De nombreux individus et entreprises voient leurs bénéfices s’envoler, certains enregistrant même des gains de plusieurs millions de dollars.
Cependant, tout le monde n’a pas eu cette chance. Alors que certains ont raté le coche en n’investissant pas au bon moment, d’autres possédaient du Bitcoin mais ont tout de même perdu une fortune à cause de simples oublis. Un mot de passe oublié, un disque dur égaré et un ordinateur portable reformaté ont ainsi transformé ce qui aurait dû être la fortune d’une vie en désastre de plusieurs millions de dollars.
James Howells
James Howells, un ingénieur informatique de Newport, au Pays de Galles, est désormais plus connu comme l’homme qui a perdu 8 000 Bitcoins. Howells était un des premiers adeptes des cryptomonnaies et a miné du Bitcoin dès 2009 alors que la valeur de l’actif était presque nulle, pour ensuite l’oublier.
En 2013, Howells a commis une erreur qui le hantera pendant plus d’une décennie. Lors d’un nettoyage de bureau, il a accidentellement jeté un disque dur contenant 8 000 Bitcoins .
Sa petite amie de l’époque, Halfina Eddy-Evans, ignorant l’importance de ces pièces, a emporté le disque dur à la décharge de Docksway, où il reste encore enfoui à ce jour sous plus de 1,4 million de tonnes de déchets. Dans une interview avec le Daily Mail, Eddy-Evans a souligné qu’elle n’avait jeté le disque dur que parce que Howells le lui avait demandé.
« La partie informatique avait été jetée dans un sac noir avec d’autres affaires indésirables, et il m’a suppliée de l’emporter, disant : “Il y a un sac de déchets ici à emmener à la décharge.” Je n’avais aucune idée de ce qu’il contenait, mais je l’ai déposé à contrecœur à la décharge locale en rentrant de l’école. Je me suis dit qu’il devrait se charger lui-même de ses affaires, pas moi, mais je l’ai fait pour l’aider. Je ne suis pas responsable de sa perte. », a-t-elle déclaré .
Après avoir réalisé ce qu’il avait perdu, Howells a multiplié les initiatives pour récupérer sa fortune en Bitcoin, évaluée à plus de 945 millions de dollars aux prix actuels du marché.
Il a fait plusieurs appels au conseil municipal de Newport, demandant l’autorisation d’excaver la décharge, mais ceux-ci ont été systématiquement refusés en raison des risques environnementaux et des défis logistiques. Malgré sa proposition de verser 10 % des fonds récupérés à la communauté locale, ses demandes sont restées infructueuses.
Fin 2024, Howells a intenté un procès contre le conseil, réclamant 495 millions de livres (578 millions de dollars) en compensation, ou le droit d’accéder à la décharge. Cependant, le tribunal a rejeté sa plainte .
En février, il a même proposé d’acheter le site de la décharge lorsque le conseil a annoncé son intention de le fermer pour l’année financière 2025-26. En mai, Howells a lancé une campagne de financement pour lever 75 millions de dollars en tokenisant 21 % de ses 8 000 BTC.
« Soutenus par 21 % de la valeur du wallet (1 675 BTC), les nouveaux Landfill Treasure Tokens (LTT) de Howells seront lancés en tant que collectibles numériques culturels le 1er octobre 2025 lors de TOKEN2049 à Singapour. Ces Tokens en édition limitée ne sont pas conçus comme des investissements, mais comme des artefacts numériques symboliques tokenisés pour alimenter la campagne de 75 millions de dollars visant à acheter, exploiter et excaver le site de la décharge de Newport Docksway une bonne fois pour toutes », peut-on lire dans l’annonce .
Cette mésaventure constitue une véritable saga de persévérance face aux obstacles bureaucratiques et écologiques. LEBUL, une société de production basée à Los Angeles, a même obtenu les droits pour raconter l’histoire de Howells et développe actuellement une docu-série, un podcast et du contenu court. La série est intitulée “The Buried Bitcoin: The Real-Life Treasure Hunt of James Howells”.
Stefan Thomas
Stefan Thomas, ancien directeur technique de Ripple et co-créateur de l’Interledger Foundation, fait face à un autre type de verrouillage. En 2011, Thomas a été payé 7 002 Bitcoins pour avoir créé une vidéo explicative sur Bitcoin, une somme désormais évaluée à plus de 827 millions de dollars.
Il a stocké les pièces sur un disque dur nommé IronKey. Cet appareil hautement sécurisé ne permet que 10 tentatives de mot de passe avant de crypter définitivement son contenu.
Malheureusement, Thomas a perdu le papier sur lequel il avait écrit le mot de passe. En 2021, il avait déjà utilisé huit de ses tentatives, ne lui laissant que deux chances de deviner correctement le précieux code d’accès ou de perdre l’accès à ses BTC à jamais.
« Je restais allongé sur mon lit à y penser. Puis j’allais à l’ordinateur avec une nouvelle stratégie, et ça ne fonctionnait pas, et je désespérais à nouveau. J’en suis arrivé à un point où je me suis dit : “laisse tomber, ne serait-ce que pour ta santé mentale », a confié Thomas au New York Times .
La situation de Thomas a attiré l’attention mondiale avec des offres d’aide affluant. En octobre 2023, Wired a rapporté que la société de récupération crypto Unciphered prétendait pouvoir déchiffrer l’IronKey de Thomas en utilisant une technique non divulguée. Cependant, Thomas a décliné leur offre, restant fidèle à un accord antérieur qu’il avait conclu avec deux autres équipes pour récupérer ses Bitcoins.
Gabriel Abed
Gabriel Abed, un diplomate barbadien, fondateur du groupe Abed et cofondateur de Bitt, est un pionnier reconnu de la cryptomonnaie. Il est intéressant de noter qu’il a créé la première entreprise de blockchain des Caraïbes en 2010.
Cependant, le destin a finalement décidé de mettre un frein à ce succès et Abed a subi une perte importante en 2011. Un collègue a en effet reformaté un ordinateur portable contenant les clés privées d’un wallet , entraînant la perte d’environ 800 Bitcoins.
La perte était relativement mineure à l’époque, mais aujourd’hui, après les records atteints par le cours de Bitcoin , ces pièces valent plus de 94 millions de dollars. Néanmoins, le Bitcoin perdu par Abed n’a pas entamé pour autant son enthousiasme pour la cryptomonnaie.
« Le risque d’être ma propre banque s’accompagne de la récompense de pouvoir accéder librement à mon argent et d’être un citoyen du monde ; cela en vaut la peine », a mentionné Abed au New York Times.
Depuis, il est devenu une figure de proue de l’industrie. En 2013, Abed a cofondé Bitt à la Barbade. L’entreprise a joué un rôle clé dans la mise en œuvre d’initiatives de monnaies numériques de banque centrale (CBDC) dans les Caraïbes.
Les histoires de James Howells, Stefan Thomas et Gabriel Abed mettent bien en lumière la nature imprévisible de la détention de cryptomonnaies. Par ailleurs, la lutte continue de Howells et la résilience d’Abed à aller de l’avant reflètent les diverses manières dont les individus naviguent à travers les pertes financières.
Chaque fortune perdue offre ainsi une leçon aux nombreux investisseurs en crypto qui s’aventurent dans ce monde numérique à haut risque.
Morale de l’histoire : Acheter des BTC est une chose, bien les garder en est une autre.
Avertissement : le contenu de cet article reflète uniquement le point de vue de l'auteur et ne représente en aucun cas la plateforme. Cet article n'est pas destiné à servir de référence pour prendre des décisions d'investissement.
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